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Labo sciences historiques

Axe 3

L'Europe des régimes totalitaires (années 1930-1950).


L’axe III a pour but d’observer le fonctionnement concret de systèmes occidentaux dépassant les strictes limites des États, afin de mener une approche comparative et transnationale du politique. On considérera donc, comme objets d’études, non pas des territoires nationaux ou régionaux, mais de grands ensembles cohérents d’un vue politique et/ou juridique :
la Lotharingie au sens d’« Entre-Deux » ; l’Empire ; plus spécifiquement, les espaces frontaliers au sein de ce même espace lotharingien ou impérial, l’existence de ces ensembles permettant de voir émerger, au-delà, des caractères structurels paneuropéens. L’approche analytique privilégiera toutefois la réalité du « terrain » plutôt que des études strictement institutionnelles. Elle mettra également l’accent sur le comparatisme. Dans cette perspective, les différents sous-axes s’articulent autour de projets à forte dimension internationale, fédérant à la fois des collègues appartenant à l’UFC et à l’UB, ainsi qu’à d’autres universités, et des collègues étrangers ; dans le même but, ces projets font une large place à l’interdisciplinarité, accueillant, aux côtés des historiens et des historiens de l’art, des chercheurs spécialistes d’autres disciplines (notamment géographes, sociologues ou juristes).

L’axe III comporte ainsi 3 thèmes ou sous-axes de recherche principaux :

1 – Systèmes transnationaux ;

      Projet ANR LODOCAT

2 –Espaces-frontière et modèle frontalier; Projets jeunes chercheurs 2015, avec ateliers en 2016

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3 – Structures paneuropéennes : assemblées représentatives, commandes princières.

    

Les Granvelle au coeur de la Renaissance

Ce colloque international est co-organisé par l'Institut des sciences et techniques de l'Antiquité (ISTA) et par le Centre Lucien Febvre (CLF) de l’université de Franche-Comté en partenariat avec la ville de Besançon à l'occasion du 500e anniversaire de la naissance d'Antoine Perrenot de Granvelle (1517-1586). Il a pour objet de célébrer la culture classique et humaniste de cet homme d’État de tout premier plan et grand prélat, qui fut un fidèle serviteur de l'empereur Charles Quint puis de son fils le roi d'Espagne Philippe II, ainsi que celle de sa famille.

Le cardinal fut aussi un mécène et un collectionneur. Si l'intérêt s'est déjà porté, dans le passé, sur son mécénat et sa bibliophilie, il reste beaucoup à faire pour connaître l'état de ses collections et leur destinée, pour comprendre sa culture classique, son intérêt pour l’Antiquité et pour cerner ses réseaux et relations.  

Ce colloque rassemblera une vingtaine d’historiens, historiens de l'art, philologues et musicologues dont une moitié venue d'Espagne, de Belgique, d'Allemagne, d'Italie, d'Angleterre et de la République tchèque, et sera la première initiative d'envergure après les réunions pionnières de Besançon (Les Granvelle et l'Italie au XVIe siècle, 1992) et Louvain (Les Granvelle et les anciens Pays-Bas, 1994). Il permettra d’avoir une vision plus nette et plus précise de cette famille qui compte parmi les plus importantes sur l’échiquier européen et d’offrir ainsi une synthèse cohérente, attendue par la communauté scientifique


https://actu.univ-fcomte.fr/agenda/les-granvelle-au-coeur-de-la-renaissance#.WgDE62jWzIU -
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       • Les lieux de délibérations

Ce colloque repose sur l’idée que l’espace politique est le fruit d’une appropriation ; tout comme les représentants ne sont pas une foule inorganisée, l’assemblée n’est pas un lieu neutre. Palais princier ou communal, église ou couvent, salle du conseil ou du chapitre, mais aussi théâtre, salle de jeu de paume et gymnase, fabrique ou usine : la nécessité de délibérer pour gouverner une communauté politique a nécessité l'aménagement des salles, la construction d’estrades et de tribunes, la disposition de bancs, la réalisation de décors temporaires ou permanents. Il s'agissait de procurer aux acteurs de ces lieux les conditions d’une délibération digne et exemplaire, capable d’engager le reste de la communauté dont ils ne sont, le plus souvent, que les représentants.

Le projet entend contribuer à la réflexion sur la fabrique des opinions et des décisions politiques, et plus particulièrement mettre en avant une « archéologie » de la démocratie envisagée, non pas à partir d’idées désincarnées suivant une perspective déjà bien balisée par la science politique et l’histoire conceptuelle, mais grâce à un ancrage concret dans la pierre et dans des territoires analysés à différentes échelles. Cette perspective a vocation à rappeler que les Européens n’ont pas attendu le XIXe siècle pour développer une culture de la délibération et elle invite à un croisement interdisciplinaire (histoire, histoire de l’art et science politique) des regards et à une comparaison entre différents pays qui manifeste pleinement l’ouverture internationale. Les actes (à paraitre en 2023) permettront d'éclairer les mécanismes de la construction d’un territoire politique et de ses dynamiques en situant tout d’abord l'analyse dans une dimension spatiale restreinte, celle du lieu des délibérations mais à l’échelle de l’Europe et dans une perspective diachronique large : du Moyen Âge à nos jours.