Catherine Chédeau-Arabeyre (1963-2020)
Le Centre Lucien Febvre vient de perdre Madame Catherine Chédeau-Arabeyre, emportée brutalement par une terrible maladie. Toutes nos pensées vont à son mari Patrick Arabeyre et à sa fille Hélène en ces moments douloureux. Si la personne chaleureuse, vive et élégante de Catherine nous manquera beaucoup, nous regretterons aussi la disparition d’une enseignante et d’une chercheuse brillante, dynamique, aimée de ses étudiant(e)s et estimée de ses collègues.
Elle était arrivée au Laboratoire des sciences historiques (ancienne dénomination du Centre Lucien Febvre) en 2004 après avoir commencé sa carrière comme maître de conférences à l’université d’Aix-Marseille. Catherine avait orienté son travail de recherche en histoire de l’art autour de l’époque moderne avec la volonté de mettre en relation les productions des centres majeurs avec celles des centres dits périphériques. Elle avait d’abord préparé et soutenu une thèse de doctorat en histoire de l’art à la Sorbonne (université Paris IV) sous la direction d’Anne Prache. Intitulée Les débuts de la Renaissance à Dijon 1494-1549, sa thèse avait été publiée en 1999 sous le titre Les Arts à Dijon au XVIe siècle : les débuts de la Renaissance 1494-1551 aux Presses Universitaires de Provence.
Catherine avait ensuite continué à travailler sur les artistes de l’époque moderne et sur l’art religieux notamment en Bourgogne-Franche-Comté. Elle avait réalisé des travaux novateurs notamment sur le menuisier-architecte Hugues Sambin et coorganisé, entre autres, un important colloque sur la famille de mécènes qu’étaient aussi les Granvelle. Ses nombreuses publications, allant de revues scientifiques à des manuels du supérieur en passant par des actes de colloques et des ouvrages de vulgarisation, témoignent de cette activité. De même participait-elle aussi aux instances universitaires nationales en siégeant notamment dans la 22e section du Conseil national des universités.
C’est donc une chercheuse en pleine activité et pleine de projets que nous perdons ainsi qu’une collègue et amie sur laquelle nous pouvions compter et dont le commerce était toujours fort agréable.
Le Centre Lucien Febvre (EA 2273) regroupe des historiens, des historiens de l'art et des civilisationnistes de l'UFR Sciences du Langage de l'Homme et de la Société (SLHS) de l'Université de Franche-Comté. Son activité scientifique est organisée autour de trois grands axes nourris par les recherches de ses membres, des projets collectifs et des contrats de recherche publics et privés.
Axe I Constructions théoriques, débats et circulations des idées (responsable : Edmond Dziembowski). Lire la suite
Axe II Sociétés, production et culture de masse (responsable : Jean-Paul Barrière). Lire la suite
Axe III Approches comparatives et transnationales du politique : systèmes et structures (responsable : Thomas Flum). Lire la suite
Invité : Paul Dietschy
NUMAPRESSES
11 février 2020
Invité : Paul Dietschy
FRANCE INTER
STORIA VOCE
14 juin 2018
Invité : Hugues Daussy
FRANCE 3 Régions
Publié le 09 décembre 2018
par
Invité : Jean-Paul Barrière
FRANCE CULTURE
17 novembre 2018
par Jean-Noël Jeanneney
Invité : Marie Barral-Baron Daussy
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Rapport HCERES 2016 (547 Ko)
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Des criminels nazis peu connus du grand public sous le feu des projecteurs :
Chronique judiciaire et mémoire du nazisme en Allemagne, Autriche et France
Cycle de deux journées d'études en 2021
Organisatrices :
Marie-Bénédicte Vincent, professeure d'histoire contemporaine à l'Université de Franche-Comté
Nathalie Le Bouëdec, maîtresse de conférences HDR en civilisation allemande à l'Université de Bourgogne
Résumé :
Ce projet interdisciplinaire, qui s’adresse à des chercheurs en histoire, études germaniques, droit et sciences de l’information et de la communication, vise à analyser l’impact des procès de criminels nazis peu connus du grand public sur la transmission de la mémoire du nazisme en France, en Allemagne et en Autriche en se penchant sur deux moments peu investis par la recherche, les années 1950 et les années 2000-2010 à partir de la chronique judiciaire (comptes rendus dans la presse, la radio, la télévision et sur internet), qui fait le lien entre l’arène du tribunal et l’opinion. Le projet s’articulera en deux journées d’études, qui auront lieu respectivement à Besançon le 3 juin 2021 et à Dijon le 24 septembre 2021. Lire la suite (115 Ko)
Jérôme Loiseau, maître de conférences en histoire moderne et membre du Centre Lucien Febvre, a Soutenu le lundi 30 novembre 2020 devant l’université de Franche-Comté une habilitation à diriger des recherches intitulée Consentir! Assemblées d'États, provinces et monarchie dans la France des rois Bourbons (XVIIe-XVIIIe siècle).
Le jury était composé des professeurs Stéphane Durand, Edmond Dziembowski (rapporteur), Marie Houllemare, Marie-Laure Legay (rapporteur), Dominique Le Page (garant) et François-Joseph Ruggiu (président).
Résumé du mémoire inédit
Le consentement est un geste et une émotion avant d’être un assentiment pur et simple. Il est une réplique prononcée sur un théâtre par des acteurs – ici, les Etats des trois ordres de Bourgogne, Bretagne et Languedoc - assemblés par la volonté royale. Le droit de dire « oui » est finalement moins rationnel qu’émotionnel. Comme tel, il ne représente que le stade ultime des rapports politiques noués entre cette institution d’origine médiévale et la monarchie. Il n’est atteint que sous le règne du jeune Louis XIV, entre 1658 et 1675, qui hérite en l’espèce des combats de ces prédécesseurs Henri IV et Louis XIII. Lire la suite (124 Ko)
La « zone réservée » des Allemands en France occupée, 1940-1944
Vendredi 9 avril 2021 - En savoir plus (68 Ko)
Adrien Turnèbe et Guillaume Morel
Les préfaces de deux imprimeurs érudits
M. Barral-Baron, J. Kecskeméti †
Édition des préfaces des deux imprimeurs érudits Adrien Turnèbe (1512-1565) et Guillaume Morel (1505-1564).
Résumé :
Médecins des textes, médecins des âmes, tel pourrait être le credo d’Adrien Turnèbe (1512-1565) et Guillaume Morel (1505-1564), deux imprimeurs érudits qui ont consacré leur vie à soigner, suturer, réparer les textes du passé pour les transmettre aux hommes de leur génération et des siècles à venir. Associés dès 1551, Turnèbe et Morel agissent tous deux sur leur temps grâce à leurs presses, désirant annihiler la violence par la force de leurs manuscrits. En proposant l’édition de l’ensemble de leurs préfaces, cet ouvrage éclaire d’une lumière nouvelle la complexion de ces savants qui défendent une certaine idée de l’homme, de l’amitié, de la paix en un siècle d’affrontements.