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Jeanne-Marie Jandeaux

Directrice du département philosophie, histoire, sciences de l’Homme de la Bibliothèque nationale de France
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Qualité

  • Directrice du Département Philosophie, Histoire, Sciences de l’Homme de la Bibliothèque nationale de France
  • Docteur en histoire moderne qualifié maître de conférences (section CNU 22)
  • Conservateur en chef des bibliothèques.

Parcours universitaire

  • Doctorat en Histoire moderne (École des Hautes Études en Sciences Sociales, Centre de recherches historiques, 2016). Thèse sous la direction d’André Burguière : « L’État et la police des familles au XVIIIe siècle et sous la Révolution. La détention par forme de correction familiale en Franche-Comté (1715-1796) ». Qualification aux fonctions de maître de conférences (section CNU 22) – 2023
  • Diplôme de Conservateur des bibliothèques (École nationale des sciences de l’information et des bibliothèques, 2009)
  • Archiviste-Paléographe (École nationale des chartes, 2008 – rang de sortie : 4e). Thèse sous la direction d’André Burguière et d’Olivier Poncet : « Les lettres de cachet pour affaires de famille en Franche-Comté au XVIIIe siècle ». Prix Madeleine Lenoir 2015.

Fonctions

  • Directrice du Département Philosophie, Histoire, Sciences de l’Homme de la BnF :  membre du comité de direction élargi de la BnF, membre du comité d’histoire et du comité des acquisitions de l’institution.
  • Représentante de la BnF au comité de pilotage du Labex « Les passés dans le présent » (MSH Mondes – Paris Nanterre)
  • Membre du conseil d’administration de la Société d’émulation du Doubs
  • Membre du conseil scientifique du groupe de recherche Franche-Bourgogne.

Thèmes de recherche

  • Rapport État-familles à la fin de l’Ancien Régime et à la Révolution
  • Histoire des prisons et de l’enfermement pour correction familiale
  • Fonctionnement de l’appareil administratif au XVIIIe siècle – Intendants et subdélégués en Franche-Comté
  • Histoire judiciaire : Fonctionnement et complémentarité des justices retenue et déléguée ; prérogatives familiales des justices municipales
  • Tribunaux de famille à l’époque révolutionnaire.

Publications

Ouvrage

Résumé : Au XVIIIe siècle, le roi reçoit des suppliques désespérées de dizaines de milliers de familles qui redoutent que le comportement déviant de l’un des leurs ne conduise au scandale d’une condamnation judiciaire. C’est un quotidien familial intime et douloureux, pris sur le vif, qu’exposent sans fard les dossiers de lettres de cachet pour affaires de famille de l’intendance de Franche-Comté. Les conséquences dangereuses des excès d’un fils cadet, de la folie d’un neveu ou de l’adultère d’une épouse amènent le monarque, père et juge suprême des sujets, à intervenir pour préserver l’honneur de la famille, en expédiant une lettre de cachet qui ordonne la détention de l’accusé.

Les archives comtoises révèlent une prise en compte attentive des conflits de plus de 270 familles, principalement nobles et bourgeoises, par la monarchie absolue. Faisant des affaires de famille une affaire d’État, le roi emploie la lettre de cachet pour le règlement de différends privés, dans un subtil parallèle entre ordre familial, social et politique. Une procédure complexe, basée sur une enquête de terrain, mobilise toute la hiérarchie administrative, dévoilant une famille déchirée par des luttes de pouvoir intestines et des frustrations anciennes.
Le succès des lettres de cachet de famille éclaire d’un jour nouveau le rapport unissant l’État et la famille à la fin de l’Ancien Régime et la crise profonde née de la confrontation entre l’intérêt familial et les aspirations individuelles. La cruelle destinée des correctionnaires comtois enfermés à l’hôpital de Bellevaux à Besançon, au château de Joux, à Bicêtre, ou même exilés en Nouvelle-France et aux Antilles, montre quel est le prix payé par ceux qui, rejetés par leur famille avec l’aide de l’État, commencent à apparaître à l’approche de la Révolution comme les victimes de l’arbitraire monarchique.

Articles dans des revues avec comité de lecture

  • « Empêcher les mariages disproportionnés et contrôler les unions : la lutte contre les mésalliances dans les procédures d’enfermement familial en Franche-Comté au XVIIIe siècle », dans Annales de Bourgogne, t. 94- 2, avril-juin 2022, p. 43-55.
  • « La Révolution face aux “Victimes du pouvoir arbitraire” : l’abolition des lettres de cachet et ses conséquences (1789-1792) », dans Annales historiques de la Révolution française, n° 368, avril-juin 2012, p. 33-60 [mis en ligne https://journals.openedition.org/ahrf/12293, consultation le 06/07/2025].
  • Avec Caroline Rives, « La cession des collections des bibliothèques », dans BIBLIOthèque(s), revue de l’ABF, n°44, juin 2009, p. 46-48.

Contribution à des ouvrages (dans divers volumes…)

  • « La fin des lettres de cachet, enjeux de souveraineté et d’ordre public », dans H. Leuwers (dir), Quelle souveraineté pour la Nation ? Actes du colloque organisé par le Centre de recherches du château de Versailles et les Annales historiques de la Révolution française, Château de Versailles, 20-21 juin 2022, (à paraître).
  • « Le discours familial auprès du pouvoir royal dans les demandes d’enfermement pour correction au XVIIIe siècle », dans L. Depretto et J. Véronese (dir.), Les discours adressés au(x) pouvoir(s). Actes du colloque organisé par le laboratoire POLEN, Université d’Orléans, 13-15 juin 2022, Paris, Classiques Garnier, 2024, p. 145-161.
  • « La procédure d’enfermement pour correction familiale des Magistrats de Besançon et de Lille au XVIIIe siècle : regards croisés sur une compétence municipale originale », dans L. Delobette, J.-M. Yante (dir.), « S’en retornant des Flandres, il alloit à Besançon », Mélanges offerts à Paul Delsalle, Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté, 2022.
  • « La Désirade » et « Lettres de cachet », dans I. Poutrin et É. Lusset (dir.), Dictionnaire du fouet et de la fessée. Corriger et punir, Paris, Presses Universitaires de France, 2022, p. 427-428 ; 442-445.
  • « Des mauvais pères et des mauvais maris : le gouvernement domestique à l’épreuve du jugement administratif dans les affaires de détention pour correction familiale en Franche-Comté au XVIIIe siècle », dans J.-L.Viret (dir.), Le gouvernement domestique en France. Défaillances, trahisons et réconciliations (Moyen Âge-Époque moderne), Metz, CRULH (Cahiers du Centre de recherche universitaire lorrain d’histoire, no 62), 2018, p. 255-280.

Articles dans autres revues (locales..)

  • « L’intendance de Franche-Comté et la procédure des lettres de cachet pour affaires familiales », dans Mémoires de la Société d’Émulation du Doubs, n°60, 2019, p. 231-255.
  • « Les conflits familiaux en Franche-Comté au dernier siècle de l’Ancien Régime », dans Travaux présentés par les membres de la Société d’Émulation du Jura 2016, 2017, p. 227-238.

Vulgarisation de la recherche

  • Présentation de l’ouvrage Le roi et le déshonneur des familles. Les lettres de cachet pour affaires de famille avec André Burguière, Cycle « Quatrième de couverture », École des chartes, 9 avril 2018 [en ligne https://www.youtube.com/watch?v=q-kEE9Hxoes].

Recensions

  • « Maryvonne Beyssi-Cassan, Le métier d’émailleur à Limoges, XVIe-XVIIe siècle, Presses universitaires de Limoges », dans Bibliothèque de l’École des chartes, 164, 2006, p. 631-634.