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Labo sciences historiques

Fabrice DAVIOT

Doctorant contractuel en histoire contemporaine

Adresse e-mail : fabrice.-fcomte.fr

Université : Bourgogne-Franche-Comté

École doctorale : SEPT
Sujet :
Les établissements privés d’enseignement technique et professionnel en Saône-et-Loire
du milieu du XIXe siècle jusqu'à la fin du XXe siècle : l'exemple des Schneider



Directeur de thèse : Fabien KNITTEL

Enjeux et apports culturels notamment pour la région : La Saône-et-Loire est l’un des départements qui présentent l'histoire industrielle et l’histoire de la formation technique industrielle parmi les plus riches de la région Bourgogne-Franche-Comté. L’histoire économique et industrielle se confond souvent avec l’histoire de l’enseignement tellement les relations entretenues sont étroites voire intimes. Il a eu l’opportunité d’accueillir des grands patrons français ainsi que des usines prestigieuses et réputées, qui ont rayonné au plan national et international à l'image de la dynastie des Schneider, Puzenat à Bourbon-Lancy, des Houillères de Blanzy héritières des Chagot, des Forges de Gueugnon, de la verrerie Saint-Gobain à Chalon-sur-Saône, de Fer Embal à Massilly, de la céramique et faïencerie de Digoin... En ouvrant des centres d'apprentissage privés destinés aux jeunes gens, les industries saône-et-loiriennes ont compris l'importance de mettre en place des formations techniques complètes et exigeantes, à proximité des lieux de production, pour couvrir leurs besoins en main-d’œuvre qualifiée et pour combler l'insuffisance de l'enseignement technique public. Il faut souligner que l’enseignement technique privé en Saône-et-Loire est dans l’ensemble très varié et protéiforme. Pour les jeunes filles, l'offre des formations techniques semble plus restreinte de prime abord mais les établissements privés sont, en fait, très divers car ils dispensent des enseignements ménagers, commerciaux, en sténodactylographie et en comptabilité ou une formation professionnelle exclusivement tournée vers l'enseignement de la coupe et de la couture.
 
Les enjeux et les apports culturels sont d’autant plus grands pour la région Bourgogne-Franche-Comté qu’aucune étude n’a mise en valeur, à ce jour, l’ampleur et l’évolution des institutions privées qui ont œuvré sans relâche dans l’enseignement technique. En effet, l’impact du patronat et des usines dans le développement de l’enseignement technique en Saône-et-Loire a été largement négligé dans les recherches. À l’échelon départemental, nous assistons à l’apparition de vraies écoles-usines, ce que Antoine Prost (1968) appelle les écoles de fabrique. En misant sur la formation professionnelle, ces écoles patronales sont à l’origine de la fabrication des élites d’ouvriers, de techniciens et de cadres-maison. Aux côtés des enseignements industriels des centres urbains se développent aussi d’autres types d’enseignement dans les villes ou les campagnes avec pléthore de cours privés complétant l’offre scolaire existante et répondant précisément à des besoins locaux ou simplement à une volonté de scolariser les jeunes filles dans les cours privés de coupe et de couture sans réelle perspective professionnelle.
 
Articles publiés :
 
« Les écoles Schneider de La Machine (1873-1947), Le Marteau Pilon, Histoire de la métallurgie nivernaise, juillet 2015, tome XXVII, p. 55 à 64.
 
« Les écoles Schneider pendant la guerre », Bulletin de l’Académie François Bourdon, n° 15, mars 2014, p. 26-27.