Résumé thèse Saint-Jean : La cathédrale Saint-Jean de Besançon est un édifice des XIIe et XIIIe siècles qui a subi d’importantes reconstructions à l’époque moderne et d’importantes modifications au XIXe siècle. Elle reste un édifice à part entière dans le paysage bisontin grâce à l’habilité de ces constructeurs d’avoir combiné l’architecture romane et l’architecture gothique. La cathédrale Saint-Jean est également le siège de l’archevêché de Besançon depuis la Bulle de Calixte II qui lui confère le statut d’Église Mère en 1119, mettant fin au conflit entre les chapitres de Saint-Jean et Saint-Étienne (deuxième cathédrale bisontine détruite au XVIIe siècle). L’archevêché de Besançon était une enclave dans le Saint-Empire romain germanique ayant sous son autorité les diocèses de Bâle, Lausanne et Belley.
Malheureusement le peu d’archives conservées a eu raison du peu d’intérêt qu’elle a suscité depuis le XIXe siècle. Quelques figures notables ont tenté d’établir une chronologie du chantier comme René Tournier (1967), Jochen Zink (1974) ou encore Eliane Vergnolle (2001), mais la majorité de ces études sont restées à l’état d’hypothèses.
L’objectif de cette étude est de replacer la chronologie du chantier de la nef de la cathédrale de Besançon dans un contexte architectural et stylistique entre la France, l’Allemagne, la Suisse et l’Italie. Cette étude allie trois approches relevant de l’archéologie du bâti, de l’analyse iconographique et stylistique ainsi qu’une étude sociohistorique sur les différents lieux de formation et de voyages des archevêques.

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